Nous sommes enfin allé voir King Kong, un peu tard, certes, mais que voulez vous, les vacances de Nowell n'ont pas été des plus reposantes, et pour une fois, le cinéma a dû attendre. C'est tout de même dans la joie que nous avons pris la Pinpinmobile (à l'épreuve des balles, et tout et tout, comme la vraie!) pour nous rendre dans le multiplexe-de-la-mort d'à côté.

Mauvaise surprise, déjà une petite salle pour Kong... Dommage, il faut croire que le public d'ici n'a pas eu trop envie de suivre. Deuxième mauvaise surprise, la salle est déjà bien remplie quand nous y arrivons. Damned! Mon siège préféré est utilisé par un Jordan, moins de 6 ans, qui disparaît derrière un tonneau de popcorn. Tsss... Nous finissons par trouver trois sièges vides et apparemment accueillants. De gauche à droite, nous nous installons : Le Léonard, Isacui, et moi-même.

Marrant, le type à côté de qui je m'installe est au milieu de la rangée, seul.

Tout seul.

Alors que la salle est désormais presque pleine.

Je comprends vite pourquoi.

A peine assis, je suis déjà sur Skull Island, avec les machins-pas-jolis-qui-sentent-pas-bon-mais-alors-pas-du-tout : mes narines sont assaillies par une odeur de vieille crasse, la crasse ignoble et adipeuse. Le contenu de mon estomac fait mine de partir en vacances ("ah ben ouais, c'était nul chez nous, il y avait des pluies acides") , mais je le tance vertement et me concentre tel un vrai djidaille pour oublier les effluves effarantes du vilain monsieur. Histoire de me changer les idées en attendant le début du flim, j'observe les environs : beaucoup de jeunes, très jeunes spectateurs : les moins de 10 ans ne sont pas rares. Les parents sont fous.

A lier.

La première bande annonce donne le ton : La Crypte. Ca a l'air d'être un aimable nanar claustro. J'espère que les parents ont apprécié et qu'ils sauront expliquer à la marmaille pourquoi la dame avait l'air d'avoir si peur et pourquoi il y avait un machin à-z-ailes derrière le monsieur. Moi je voulais voir The Descent d'façon.

Aaaah, Le flim commence... Youpi, Kong! (Entre temps, une dame est venue s'asseoir à la droite de monsieur Méphitique. Erreur, ma p'tite dame!)

Comment c'était? Pas un chef d'oeuvre, assurément, mais passé la première heure (durant laquelle rien de bien intéressant ne se passe, malgré une évocation assez réussie de la Grande Dépression), c'est parti pour les montagnes russes jusqu'à la fin... Un très bel hommage à l'original, en tout cas.

Et puis un retour aux sources pour Peter Jackson lors de la scène des insectes, parfaitement immonde. C'est pendant cette scène que le cuistot (interprêté par Andy Serkis) rencontre ce qu'on ne peut définir que comme des pénis-à-gland-plein-de-dents et qu'Isacui m'a glissé à l'oreille ces quelques mots : je te hais, tu vas me le payer. J'espère que suite à cette scène, les parents du petit Jordan, moins de six ans, ont pu passer une bonne nuit. Sincérement. Parce qu'avec la mauvaise mort du cuistot et le popcorn qu'il s'est enfilé, ça n'a pas du être facile...

Moi? Ca s'est bien passé, Isacui ne mange pas de popcorn!