Par Amélie Cuicui

A propos de Le Pacte des Loups de Christophe Gans

ou comment vérifier que vos amis (amours, famille...) ont de l'humour...

Après une étude minutieuse, couteuse et sans intérêt particulier, de très sérieux scientifiques ont fait une découverte fondamentale: il existe 4 types d'êtres humains :

1- ceux qui ont vu Le Pacte des Loups et sont partis avant la fin = pas d'humour.
2- ceux qui l'ont vu .... et ont ri du début à la fin = humour.
3- ceux qui l'ont vu ..... et ont pris ça au sérieux = aucun humour ET complètement neuneu.
4- ceux qui ont refusé d'aller le voir =trop influencé par les critiques de films sans humour.

Car oui, ami pinpinaute, le Pacte des Loups EST une comédie comique qui te permettra d'entamer cette nouvelle décennie cinéphile dans la joie, le sang et la bonne humeur, tout en comblant tes lacunes de la décennie passée.... car tu y retrouveras l'essentiel des grands succès populaires condensé en 2 heures .

Je me suis d'ailleurs amusée à noter quelques films dont les scénaristes/réalisateur se sont plus ou moins inspiré, la liste étant biensur exhaustive, à toi de la compléter :

-Dracula de Coppola, pour la main pourrie et fourchue du méchant.
- Danse avec les Loups, car les loups gentils sont nos amis.
- le Dernier de Mohicans, pour beaucoup de détails.
- Titanic un couple enlacé à l'avant d'un bateau, ça vous rappelle quelque chose ?
- le Capitaine Fracasse (la version avec Jean Marais, s'il vous plait!) pour une scène d'amour fraternel.
- la série des Angélique, pour la realité historique et la teinture blonde.
- Jurassic Park pour la bête, pardon "la bêêête" (voix horrifiée).
- n'importe que western spagetti (pour l(entrainement au tir).
- tous les films de Bruce Lee, pour quoi, à votre avis ?
- les Chouans, pour le vieux marquis noble et sage face à son destin.
- Matrix, pour une tentative d'esthétisme.
- Dragon Ball Z , pour la crédibilité de l'action.
- le Nom de la Rose, pour la brune sauvage et sale mais belllle qui séduit l'ami du héros.
- le Silence des Agneaux, pour la tentative de suspense malsain.
- l'Ile du Docteur Moreau, ou tout autre film de série Z, pour le bon gout.
- la pub du shampoing qui sent bon le monoï, pour le miam miam acteur pseudo indien.

Car peut être croyais-tu qu'il s'agissait d'un bête film d'époque basé sur la légende de la bête du Gévaudan ? Que nenni ! Quelle erreur est la tienne !

Ce film est une bouillie quitch assez violente, légèrement indigeste, saturée d'effets spéciaux inutiles, donc parfaitement ridicule...

J'ai A-DO-RE !!!!!!!!!

Car soyons clair, j'aime rire du malheur des autres, et ici tout est drôle : que se soit la blonde héroïne Samuel le Bihan en libertin bidon mais vrai niaiseux, qui tue sans pitié mais garde son caleçon quand il couche avec la pourtant superbe Monica Bellucci (et pourquoi pas ses chaussettes tant qu'à faire ?!); ou encore Vincent Cassel, qui fait pourtant beaucoup d'efforts pour paraître méchant et malsain.

la bêêêêêête

Que dire d'autre ? La bête fait rire, les allégories romantiques touchent le fond du ridicule (le corps nu d'une femme transformé en paysage enneigé, le plan large sur les nuages-qui-cachaient-le-soleil-mais-se-dispersent-lentement-pour-bien-nous-montrer-que-tout-s'arrange...). Peut être pensais-tu aussi comme moi, naîvement, qu'en 1664 le gévaudan était essentiellement peuplé de paysans pacifiques, quelques brigands pitoyables, et une poignée de nobles, et pas d'une véritable cour des miracles étrangement costumée et maîtrisant les arts martiaux.... j'aime particulièrement une scène dans un bordel, où l'on découvre une profusion des jeunes beautés richement dévétues (J'ai bien aimé aussi. Note du Toune)... comme quoi les paysans du gévaudan s'amusaient, finalement.

La partie indienne aussi te fera rire, que se soit la chasse à la grosse bestiole, ou le fait que le scénariste en rade a du faire appel à la magie pour se sortir du pétrin dans lequel il s'était fourré avec ses personnages.

Enfin, il faut dire que j'ai particulièrement apprécié de n'avoir pas besoin de faire appel au petit pois qui me sert de cerveau pour deviner le fin mot de l'histoire, car c'est avec une facilité déconcertante qu'on reconnaît les gentils (si sympathiques) des méchants (visiblement antipathiques).

Certains me reprocheront de leur avoir un peu gaché le suspense, mais ils auraient tort ! je n'ai rien dit de l'histoire en elle-même car l'histoire n'a pas la moindre importance ici : soyons clairs, ce film est un navet, un vrai, mais depuis quand ce genre de petit détail arrête-t-il un vrai pinpin qui a envie de rigoler ?

L'important, c'est qu'on ne s'ennuie pas un instant, taraudé à chaque instant par ce suspense incroyable: "mais qu'est-ce qu'ils ont bien pu trouver de pire pour la prochaine scène ???"