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dimanche 21 août 2005

Uchronie

A propos de Sacré Graal des Monty Python

-Vous savez que la première fois que j'ai vu Sacré Graal, j'étais mort de rire? J'ai tellement ri, seul devant le téléviseur familial que le lendemain, j'en ai eu mal aux abdominaux comme si j'avais fait une longue séance de musculation. Vous vous rendez compte? Mort de rire! J'étais... Mort de rire. Si vous saviez comme je m'en veux.

-Mais quel âge aviez vous?

-J'avais une quinzaine d'années, et je n'ai pas compris qu'il s'agissait d'un documentaire. Je n'ai pas compris. Oh mon Dieu...

-Etiez vous à l'époque intéressé par le monde du Jeu de Rôles?

-Pire que ça : je jouais à des Jeux de Rôles, des Jeux de Plateau, et même des Wargames. J'étais sourd aux avertissements, aveugle face aux dangers. Ca agit comme une drogue, vous savez. Tous les médias à l'époque dénonçaient les nombreux abus en club, les suicides, les meurtres rituels... Même les Témoins de Jéhovah avaient pris parti contre le Jeu de Rôles.

-Alors qu'ils sont plutôt réservés sur le sujet, habituellement.

-Bien sûr! Mais... Je n'ai rien compris!

-Bien revenons-en au film documentaire Sacré Graal, si vous le voulez bien.

-Oui, bien sûr. La première scène, celle où le joueur qui interprête Arthur est suivi d'un Personnage Non Joueur (NDR : il s'agit des "figurants", en langage de rôliste. (NDR : le rôliste est celui qui pratique le Jeu de rôles.))qui entrechoque des noix de coco pour figurer le trot d'un cheval, et bien figurez vous que j'ai cru à de l'humour!

-Je comprends bien. Je crois que nous couperons ça au montage, non? Il est compréhensible de vouloir expliquer votre faute, mais de là à conduire ce... Ce suicide médiatique... Non! Nous ne sommes quand même pas à C'est mon Choix. Peut-être serait-il intéressant de raconter l'histoire du documentaire dans ses grandes lignes, ne croyez vous pas?

-Oui, bien entendu. Vous avez parfaitement raison. C'est juste que je me sens si coupable, vous comprenez?

-L'histoire, donc?

-Oui. Eh bien, pendant une dizaine de jours, l'équipe de Terry Jones, le fameux documentariste britannique, a suivi les membres d'un club de jeux de rôles de Chelsea lors d'une partie "grandeur nature".

-A quelle époque se déroule la partie?

-En hiver.

-Non, je voulais dire à quelle époque historique?

-Ah! Oui! Ahem... A l'époque du Roi Arthur. D'ailleurs on voit bien l'importance que les joueurs accordent à la réalité historique tout au long du film.

-Vous faites sans doute référence au Lapin de Troie ou à la Sainte Grenade d'Antioch?

-Non, pas du tout, je pense à la scène de l'oppression, où le pauvre diable engagé comme Personnage Non Joueur n'a même pas été suffisamment briefé pour se rendre compte que son discours politique est totalement anachronique.

-Oui, mais notons à la décharge du pauvre bougre qu'il joue plusieurs Personnages Non Joueur au cours de la partie, comme c'est souvent le cas en club.

-Ca n'excuse pas tout, quand même. Ca dénote tout de même un manque flagrant de préparation et d'organisation de la part du club. C'est d'ailleurs sans doute celà qui a mené au drame que nous connaissons tous.

-Oui. Rappelons les faits. Un accident tragique...

-Un accident? Rien n'est moins sûr! La justice n'a su trancher. On n'a jamais vraiment su si les armes réelles employées avaient été fournies par erreur aux joueurs ou à dessein par un des dirigeants du club, un de ces fanatiques persuadés que plus de "réalisme" augmenterait "l'expérience rôlistique". Vous savez, au temps où je jouais moi-même à ces terribles jeux, on n'entendait parler que de ça dans les clubs et les magazines comme Casus Belli : simulation, réalisme! Et personne ne songeait à protester alors...

-Et le drame?

-J'y viens, jeune homme, j'y viens. C'est juste que tous ces gens morts... D'abord, il y a eu ce pauvre figurant engoncé dans l'armure du Chevalier Noir. Ils l'ont littéralement coupé en morceaux. C'était horrible! Quand la police est arrivée sur les lieux, il y avait du sang partout et le malheureux était mort depuis des heures. Pour se défense, le joueur interprêtant Arthur a même déclaré qu'il avait sur le moment trouvé les effets spéciaux excellents et le jeu d'acteur du figurant d'un réalisme stupéfiant.

-Ils ont fini par l'interner, ce type, non?

-Oui, il est mort quelques années plus tard, encore persuadé de n'avoir fait que son devoir, d'avoir joué son rôle.

-Qu'en est il des vieillards?

-Ces deux pauvres vieux ont été tués, l'un pour qu'il tienne mieux son rôle, l'autre par hasard.

-Le premier était un vieillard qui devait jouer le rôle d'un homme tué par la Peste Bubonique, n'est-ce-pas?

-Oui, et comme il n'était pas "réaliste", pas "crédible", l'un des organisateurs l'a assommé : il a plus tard déclaré qu'il avait juste voulu "lui faire rentrer dans le crâne les bases de son p... de rôle". Bien entendu le crâne du pauvre vieux n'a pas résisté à pareille leçon...

-Et l'autre?

-Il s'agit de l'affaire qui a tout déclenché. L'historien qui était en train de donner une leçon en plein air et qui a été brutalement assassiné sous les yeux de sa femme.

-C'est elle qui a appelé la police, n'est-ce-pas?

-Oui, et d'ailleurs les forces de l'ordre sont arrivées juste à temps pour empécher un véritable massacre. Les deux "clans" du jeu, anglais bon teint d'un côté et français paillards, grossiers et vulgaires de l'autre étaient sur le point de s'étriper. Mais, la fin de cette triste histoire est connue de tous.

-C'est bien vrai : la prison, l'interdiction des jeux de rôles en Europe, les prises de position courageuses du Ministre de l'Information Intérieure...

-Il est d'ailleurs intéressant de noter que les meurtres de Chelsea n'ont pas été la seule raison pour l'interdiction des jeux de rôles.

-Ah bon?

-Eh bien voyez vous, comme j'y faisais déjà référence tout à l'heure, la position résolument raciste et anti-français de ces joueurs était une incitation à la haine raciale, et peu de temps après les premières diffusions, des incidents avaient éclaté dans les villes-frontière : Calais, Douvres. On avait à l'époque noyé le poisson, si j'ose dire, en prétendant que les incidents n'étaient le fait que de quelques esprits faibles, mais la vérité était ailleurs et bien plus troublante, comme il a été récemment révélé.

-C'est effectivement encore dans toutes les mémoires. Parlez nous des femmes.

-Euh, je les aime beaucoup, mais que...

-Eh bien, le rôle des femmes dans le documentaire, pardi!

-Ah! Oui! Eh, eh! On pourra couper celà au montage? Je pensais que vous parliez de. Enfin...

-Oui, bien sûr.

-Parfait.

-Reprenons donc. Parlez nous donc des femmes.

-Quelle tristesse de voir le beau sexe décrit dans cette partie pas très fine, si vous me passez l'expression... Les femmes sont laides et épousables, comme la jeune princesse sur le point d'être mariée à un prince chanteur, ou bien elles sont totalement nymphomanes, n'hésitant pas à réclamer la fessée à un chevalier.

-Ce qui est d'ailleurs un anachronisme proche de la barbarie intellectuelle, n'est ce pas?

-Aux vilains enfants.

-Oui.

-Ca leur forge le caractère.

-Exactement.

-Un mot pour conclure, car j'ai bien peur que nous soyons déjà arrivés au terme de ce passionnant entretien!

-Eh bien, j'aimerais dans ce cas faire passer un message aux enfants qui nous écoutent malgré l'heure tardive : Evitez les sectes, les drogues, travaillez bien à l'école, et surtout, si l'on vous propose une partie de jeu de rôles, n'oubliez pas qu'il est de votre devoir de dénoncer le coupable à un agent du ministère de l'information intérieure!

[Mme Techmaker, merci de bien vouloir couper les paragraphes notés ainsi que la conclusion et d'insérer la conclusion proposée par le Ministère.]

lundi 15 août 2005

Pink floyd live à Pompei

Un magnifique dossier! Des tas de pages avec des trucs écrits! On y parle de Pink Floyd avant que Roger Waters ne rejoigne le groupe pour le Live 8, avant même qu'il quitte le groupe en hurlant que "Pink FLoyd, c'est moiiiiiiiiiii!!!!!", de Pompeï, de Marguerite Waters, d'un chien torturé, de riz cantonais, de fin du monde, de champignons, de shamanisme, et surtout d'amours contrariés...

C'est par là : PINK FLOYD LIVE A POMPEI