A propos de Le Chacal de Michael Caton Jones

(Article publié sur Ciné 7)

Ca faisait un moment que je cherchais l'Armée des Douze Singes en DVD. Et au bout d'un temps de recherches infructueuses, je me suis transformé en vicitme d'une vile opération commerciale. J'ai été obligé, pour assouvir ma passion Gilliamesque d'acheter un coffret spécial "un flim, une bouse". La bouse, donc, est le flim dont je vais vous parler ce soir. Ou ce matin. Ou ce midi. C'est selon vos horaires d'internaute.

Le Chacal, avec Bruce Willis dans le rôle titre, et Richard Gere avec un accent irlandais. Ou islandais, je n'ai pas bien saisi la nuance. Le Chacal, donc, est un flim où tout le monde se cache. Bruce se cache derrière une moustache, derrière des perruques, des lunettes de soleil, derrière des faux gros ventres… Richard Gere se cache derrière son accent (autrichien, peut-être?), le "Major" (qui est en fait une "Major") se cache derrière de terribles cicatrices, et Michael Caton Jones se cache derrière sa caméra, qui elle même se cache dans des plans poussiéreux.

Toute la question est de savoir pourquoi tout ce beau monde se cache… Eh bien sachez, amis lecteurs de cet excellent site qu'est ciné7, que le jour du jugement est proche. Et ce jour là, le grand Dieu Flimh, Dieu du cinéma, descendra sur cette terre. Et c'est pour cela qu'ils se cachent, car en ce jour les acteurs, les réalisateurs, les éclairagistes, les perchistes, et mon voisin du dessous, le garagiste, tous seront jugés. Et il y aura de la joie. Et il y aura de la tristesse. Et ce jour là, Bruce Willis, Richard Gere et Michael Caton Jones seront jugés. Et ils souffriront la malemort pour les siècles à venir. Car le grand Dieu Flimh saura les reconnaître, eux les mauvais tâcherons qui ont bricolé ce remake indigne entre deux mauvaises cuites. Il saura les reconnaître, malgré les accents (vénézuéliens?), les caméras, et les perruques. Il saura reconnaître, et punir. Il dévoilera les calvities, enseignera les accents (québecquois?), il mettra en scène.

Et de ce jugement naîtra un vrai flim. Et de ce flim naîtra la joie, la vraie joie. Pas le demi sourire ironique qui vient se plaquer sur le pauvre visage du spectateur tout couvert de bouse de chacal.